Un peu de moi… mon côté maîtresse d’école
Si vous me suivez depuis quelques temps, vous n’êtes pas sans savoir que je suis prof des écoles. J’ai fait ce choix un peu au hasard. Après le bac, je voulais être éducatrice, j’ai passé les concours et puis je suis allée à la fac mais je ne les ai pas eu. J’ai donc réalisé un DEUG médiations culturelles et communications, le truc vu de l’extérieur comme une voix poubelle, sans valeur, et pourtant, j’ai adoré. Je faisais de la sociologie, du journalisme, du théâtre, de l’anglais, de la lecture jeunesse, de l’écriture… bref, j’étais comme un poisson dans l’eau, je m’ouvrais sur le monde et j’étais autonome. Ces années là étaient vraiment chouettes ! J’ai passé le concours d’instit une première fois mais je ne l’ai pas eu alors j’ai postulé dans les écoles privées pour faire des remplacements. J’ai fait ça pendant deux ans, sans aucune formation, j’ai appris sur le terrain. En même temps, j’ai tenté une 2ème puis une 3ème fois le concours et étant à fond dans mes préps et dans le boulot, je n’arrivais pas à me concentrer réellement au projet. Là est arrivée une grosse période de doutes où je me suis demandée si je ne visais pas trop haut, si finalement, je n’étais pas trop ambitieuse avec moi-même. J’ai donc pris la décision de me mettre au chômage et de préparer pendant l’année suivante le concours d’instit, le concours d’éducateur de jeunes enfants et un CAP petite enfance (qui me permettrait de travailler quand même avec des enfants). Cette année là, 2007, j’ai bossé, j’ai préparé, je me suis préparée et j’ai réussi ! J’ai obtenu mon CAP, j’étais admise à L’IRTS (pour éduc) et à l’IUFM (pour instit). J’étais tellement soulagée ! Toutes ses questions sur mon avenir et ma capacité à réussir avaient trouvées réponse. Et comme vous le savez, j’ai donc choisi le métier d’enseignant !
Je suis donc une maîtresse depuis 14 ans. Aux yeux de certains, je ne suis pas une vraie maîtresse parce que je n’ai pas MA classe. Je le regrette sincèrement, j’ai eu l’occasion dans ma carrière d’avoir seulement deux fois MA classe et à chaque fois ce fût un bonheur absolu. Une alchimie s’est créée, quelque chose de fort a vu le jour dans ma relation avec mes élèves et leurs parents. Voilà maintenant 5 ans que je travaille dans mon école de REP+ et mon souhait le plus cher serait d’y être un jour titulaire et d’avoir MA classe à moi toute seule. En attendant, je suis une maîtresse avec une boîte magique, qui apporte des histoires rigolotes ou qui font peur, avec laquelle on réalise de l’art en couleur et avec laquelle, je l’espère, on se sent bien dans ses baskets (autant pour les enfants que pour les parents).
Bref, j’aime mon métier !