Je me sens tellement chanceuse…
J’ai une famille qui est encore en bonne santé, une maison à la campagne avec un jardin et tout ce qu’il me faut pour être maîtresse d’école.
J’ai tout ce dont j’ai besoin.
Je ne peux m’empêcher de penser à ce gouffre entre ce que je vis ici et ce qui se passe là bas, là où les gens prennent le risque chaque jour d’être ou de transmettre à leurs proches, décident de l’impensable.
Je ne regarde pas les informations, je prends connaissance un peu, juste pour savoir. Je couds, beaucoup pour les autres en dehors de mes heures d’école (des masques, des calots, les demandes affluent de tous les côtés). Deux tiers du temps pour mes enfants, un tiers pour mes nombreux élèves. Un petit mot gentil, la vidéo d’une histoire que je leur lis, des activités avec les moyens du bord, des échanges avec les collègues. Je ne m’ennuie pas, je suis même très occupée. Les repas, les tâches ménagères et moi et moi et moi dans tout ça ? Et bien j’essaie de me garder un peu de temps pour respirer, pour méditer.
Il y a maintenant un tout petit peu plus d’un mois, ma mamie Jeanne et partie rejoindre mon pépère Fernand. J’ai eu la chance de lui dire au revoir pour de vrai. Je pense souvent à elle, à son amour de la terre, à son jardin impeccable. Je mange ses mirabelles dans des tartes et je bichonne son Saint Paulia. Ce temps suspendu me permet d’infuser tout ça.
C’est très étrange ce que nous vivons.
Mais je suis confortée dans mon mode de vie simple et local. Mon besoin viscéral de faire quelque chose pour les autres même si ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan en pleine tempête.
Et vous, comment allez-vous ?
Je ne suis pas étonnée de lire ses mots chez toi
j imagine comme tu dois etre bien occupée
ici on va tres bien, seul l homme sort de la maison pour travailler, il n a pas vraiment le choix, il fait attention, du moins je l espere pour nous protéger aussi
et comme toi, je me rends compte que notre mode de vie nous permet de ne pas sentir de gros changements ici
mise a part que les garçons ne vont plus a l ecole, pour le reste c est assez semblable, quoique je suis bien contente que ce soit les vacances ici, parce que définitivement, le métier de maitresse n est pas pour moi hihihi
Je t’admire de parvenir à faire tant de choses. Privilège de la jeunesse ? Bravo.
Josy
tres dur seule village micro aucune entraide chacun pour soi
des masques usés par terre devant l’unique commerce ou les prix flambes le malheur des uns fait tjrs le bonheur des autres c’est pas de moi c’est vieux tres vieux
bonne continuation
merci
Nous n’avons pas le même âge mais la même philosophie de vie. Je ne ressens pas les mêmes contraintes du confinement que ceux qui sont en ville et en appartement. Je savais que j’avais fait le bon choix mais encore plus certaine aujourd’hui. Félicitations pour toute cette activité. Ne t’oublie pas.
Merci de ce petit bout de ta vie si bien remplie ..tu aimes partager tes connaissance tes créations avec les autres ..
pense a prendre soin de toi
Bisous
Ici, je couds pour les autres mais plutôt pour les enfants pour Pâques. Ils sont nombreux à être triste de ne pas voir leurs grands-parents alors j’ai cousu des pioupious qui ressemblent à des œufs, j’ai fait de petits paniers, des lapins et dimanche matin, avec mon chien, on va un peu modifier le trajet de la promenade pour livrer tous ses pioupious et autres. J’en ai fait pour les enfants en garde actuellement, les anciens gardés devenus « trop grands », les enfants des voisins, les voisins des enfants gardés… Bien sûr, je me limite au village. Et il y a déjà bien assez d’enfants !