L’article égocentrique : le confinement

Je me sens tellement chanceuse…

J’ai une famille qui est encore en bonne santé, une maison à la campagne avec un jardin et tout ce qu’il me faut pour être maîtresse d’école.

J’ai tout ce dont j’ai besoin.

Je ne peux m’empêcher de penser à ce gouffre entre ce que je vis ici et ce qui se passe là bas, là où les gens prennent le risque chaque jour d’être ou de transmettre à leurs proches, décident de l’impensable.

Je ne regarde pas les informations, je prends connaissance un peu, juste pour savoir. Je couds, beaucoup pour les autres en dehors de mes heures d’école (des masques, des calots, les demandes affluent de tous les côtés). Deux tiers du temps pour mes enfants, un tiers pour mes nombreux élèves. Un petit mot gentil, la vidéo d’une histoire que je leur lis, des activités avec les moyens du bord, des échanges avec les collègues. Je ne m’ennuie pas, je suis même très occupée. Les repas, les tâches ménagères et moi et moi et moi dans tout ça ? Et bien j’essaie de me garder un peu de temps pour respirer, pour méditer.

Il y a maintenant un tout petit peu plus d’un mois, ma mamie Jeanne et partie rejoindre mon pépère Fernand. J’ai eu la chance de lui dire au revoir pour de vrai. Je pense souvent à elle, à son amour de la terre, à son jardin impeccable. Je mange ses mirabelles dans des tartes et je bichonne son Saint Paulia. Ce temps suspendu me permet d’infuser tout ça.

C’est très étrange ce que nous vivons.

Mais je suis confortée dans mon mode de vie simple et local. Mon besoin viscéral de faire quelque chose pour les autres même si ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan en pleine tempête.

Et vous, comment allez-vous ?

Roger, mon levain maison

J’ai la chance d’habiter à la campagne et donc j’ai déjà l’habitude de m’organiser pour faire des courses qui durent au minimum 10 jours sans retour dans un magasin. Avant l’annonce du confinement nous ne mangions pas à la maison le midi 4 jours par semaine. J’ai complété mes placards le premier lundi sans école (sans non plus abuser et non, je n’ai pas acheté de rouleau de papier toilette, j’en avais encore 😉 !!!)

Nous avons la chance d’avoir un drive paysan génial qui a mis en place toute une procédure afin de respecter les consignes des gestes barrières. J’irai donc le chercher jeudi ce qui fera 11 jours sans aucun achat en comptant 4 repas de plus. On n’aurait pu tenir encore un peu mais attendre encore une semaine aurait été un peu long. Bref, tout ça pour vous dire que je respecte au pied de la lettre les consignes ! C’est plus que vital si on veut pouvoir se sortir de cette pandémie et surtout en bonne santé ! J’évite également les supermarchés, cela demande donc un peu de gymnastique organisationnelle ! Je vous parlerai bientôt de produit vaisselle maison et de yaourt sans yaourtière. 😉

Levain avant les bulles…

Voyant ma levure de boulanger fondre comme neige au soleil, j’ai donc décidé de tester le levain. Je savais ce que c’était mais je ne me doutais pas de l’engagement que ça allait susciter ! J’ai lu des tas d’articles dont celui-ci qui expliquent comment garder son levain en forme, j’ai regardé des vidéos celle-ci puis celle-là et j’ai testé ! Il y a quand même une petite chose qui m’a fait rire : toutes les blogueuses écrivaient qu’il fallait baptiser son levain. Je l’ai fait sans trop savoir pourquoi au départ mais maintenant j’ai compris !

Roger, donc, a vu le jour au bout de 6 jours grâce à cette recette. Je pensais qu’il était déjà mature à 4 jours et j’ai tenté de réaliser des baguettes. Elles étaient très bonnes mais la mie était un peu trop serrée. Il y a encore du chemin à parcourir avant d’être une pro mais je ne m’avoue pas vaincu !!!

Cette expérience demande un peu d’investissement parce qu’il faut nourrir le bébé et anticiper au moins 24 h à l’avance pour avoir du pain le lendemain mais dans l’état actuel des choses, c’est largement faisable donc je continue et j’espère bien pouvoir vous montrer très bientôt des baguettes bien aérées 😉

Masques en tissu : infos et tutos

Coucou à tous et toutes ! Je vais bien, personne pour l’instant n’a attrapé ce virus dont tout le monde parle. Désolée pour mon absence de ces dernières semaines, j’avais la tête un peu ailleurs. Depuis l’annonce du confinement, un peu comme tout le monde, nous avons dû trouver nos marques, rétablir des rituels et un emploi du temps qui convienne à chacun.

Aujourd’hui, je reviens vers vous pour vous parlez des masques en tissus. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a une polémique quant à leur efficacité et à l’intérêt ou non d’en coudre. Je vous avoue que j’ai lu des tas d’articles sur le sujet. Chacun contredisant l’autre et notamment sur les matières à utiliser. Cet article là me paraît très éclairant.

Je suis tout à fait consciente que ce sont des masques plus ou moins efficaces. Mais à priori, tout le monde est d’accord pour dire que « c’est mieux que pas de masque du tout » donc, partant de ce principe, je me suis lancée moi aussi dans cet élan solidaire et aussi et surtout parce qu’on m’en demande !

J’ai réalisé deux types de masques : l’un en coton/PUL/coton et un autre en coton/polaire/coton. C’est mon choix, je l’assume. Je les ai testé tous les deux parce que je voulais voir si on arrivait à bien respirer, si c’était confortable… Bien évidement que non, ce n’est pas confortable quand on n’a pas l’habitude d’en porter mais ça va. Ca filtre au moins les fibres de polaire qui volent. Hier, je n’arrêtais pas de tousser au point de me demander si je n’étais pas atteinte moi aussi. Mais après quelques heures c’est passé et aujourd’hui en portant un masque pendant la découpe et la couture, pas de toux !

Voici donc les deux tutos utilisés. Pour ce modèle qui demande une épaisseur fine au milieu (et pas du polaire), j’ai utilisé ce tuto.

Ce modèle là est compatible avec la polaire, c’est celui qui est proposé par le CHU de Grenoble. Vous pouvez télécharger directement le patron ici, il sera à la bonne taille normalement quand vous voudrez l’imprimer. Il existe un tuto disponible ici.

Pour les deux masques, j’ai prévu des élastiques de 35 cm que je noue. Je trouve que c’est plus agréable que les élastiques qu’on passe derrière l’oreille.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas ! Entre l’école pour mes Poulets, les quelques prép’ pour mes élèves, les repas et les tâches de la maison, je n’ai pas le temps de m’ennuyer mais j’ai quand même réussi à coudre 57 masques que je vais donner à des organismes qui m’en ont demandés.

Si vous souhaitez vous aussi participer à cette action solidaire il y a plusieurs groupes facebook et un compte instagram qui mettent en relation les demandeurs et les couturiers par département.

Le sac à histoire de « Toutes les couleurs » imprimable + tuto de sac

Bien partie sur ma lancée j’ai eu envie de coudre un deuxième tapis à histoire et de vous le proposer. Il s’agit de l’histoire « Toutes les couleurs » d’Alex Sanders.

Un petit lapin se promène et rencontre au fil de sa balade diverses petites choses qui vont salir différentes parties de son corps : les fesses, la bouche, les pieds et les mains. Il est adapté pour les enfants à partir de 3 ans si vous voulez utiliser le tapis qui va avec mais vous pouvez le lire aux plus petits.

Voici donc le tapis avec les lapins au bon endroit. En réalité, il faudra prendre les bons lapins au fur et à mesure de l’histoire.

Comme pour le tapis de la petite poule rousse, je propose une version imprimable qui se trouve ici. La fiche explicative à glisser dans le sac ainsi que la couverture du livre sont à retrouver par là.

Et pour ranger tout ce petit monde, j’ai même réalisé un tuto des sacs que je couds. Le tuto du sac est ici.

J’espère que ce tapis pour faire des heureux 😉 !

Pour info, j’ai récupéré les lapins chez Val’idées.

Le sac à histoire de la petite poule rousse imprimable

Dans mon école, nous avons mis en place des sacs à albums que nous prêtons aux familles. J’ai eu envie de coudre un tapis à histoire pendant les vacances et mon dévolu s’est jeté sur l’adaptation de La petite poule rousse de Pierre Delye et Cécile Hudrisier.

J’ai photographié mon tapis afin de pouvoir l’imprimer et le plastifier. Il a ainsi une durée de vie infinie contrairement à la version tissu qui servira dans les classes.

Si vous le souhaitez, vous pouvez imprimer les personnages et le tapis pour pouvoir vous aussi l’utiliser !!! Je mets également à disposition la couverture de l’album (à imprimer sur du papier transfert) et la petite feuille qui accompagne le matériel dans le sac ici. Il manque bien évidemment l’album sur la photo à ajouter dans le sac !

J’ai décidé de coudre un tapis et de dessiner moi-même les personnages, je ne voulais pas copier quelque chose d’existant.

J’ai également cousu une petite pochette afin de ranger les personnages. Le tuto est toujours disponible à cette adresse.

Pratique à ranger et à transporter !

L’article égocentrique : les petits bonheurs

Hier, je vous parlais de petits bonheurs. Ca a un côté fleur bleu, je vous l’accorde mais c’est franchement essentiel et ça se cultive. Plus vous allez les voir plus ils vous apparaîtront comme une évidence.

J’ai toujours apprécié ce qu’il y avait sous mes yeux. Mon besoin de nature a toujours été très fort et je suis dans la contemplation donc ça aide. Mais j’ai aussi habité en ville à Nancy et j’y ai trouvé tout de même mon compte.

Si ça vous dit d’essayer, je vais vous expliquer comment faire (et là encore, ce n’est QUE ma technique et pas une méthode miracle). De même que quand le nuage est très noir, c’est plus difficile d’avoir l’envie de trouver les petits bonheurs mais pas impossible.

Le matin quand j’ouvre les volets, ou que je pars au travail, je prends quelques SECONDES (5 ou 10 pas plus) pour balayer la vue. Ce petit moment de pause fait déjà un bien fou et tous les jours vous verrez que ce sera différent. Puis tout au long de la journée je me contente de peu. J’apprécie un sourire ou une remarque gentille d’une collègue ou un inconnu qui me laisse passer devant lui sur l’autoroute. Mais je remercie à chaque fois et je trouve que c’est important de le faire pour que ça ai encore plus de sens. Ca ne dure pas 3 heures, là encore, un signe de tête, un sourire en retour ou un geste de la main suffisent.

En réalité, ces petits bonheurs appartiennent à chacun, nous avons tous des sensibilités différentes et un petit bonheur pour l’un ne le serra pas pour un autre. MAIS ce qui est important c’est de faire attention et de s’arrêter. Je sais, s’arrêter alors que tout va trop vite ce n’est pas facile tout le temps mais juste un tout petit peu. Regarder ou écouter 5 secondes suffiront à vous faire prendre conscience des beautés qui nous entourent.

Il y a quelques semaines, j’ai vécu un petit bonheur génial ! Dans ma classe de moyenne section, il y a un enfant qui n’ose pas beaucoup parlé et est très timide. Un lundi où j’étais en formation dans l’école et remplacée dans ma classe. Je suis passée dans le couloir. Je discutais avec ma collègue et là, ce petit bonhomme là est venu me voir, il m’a tiré la manche et m’a dit : « regarde j’ai un nouveau bonnet ! » J’ai trouvé ça fabuleux !!! Ca m’a mis de bonne humeur toute la journée et quand je l’écris, je le ressens encore.

Certaines personnes aiment écrire ou se dire les petits bonheurs de la journée en famille le soir pendant le repas… c’est aussi un bon moyen de créer un autre petit bonheur partagé !

Dites-moi, je suis curieuse de savoir si vous avez des petits bonheurs 😉 Un de mes préférés est d’être pieds nus dans l’herbe !

L’article égocentrique : le côté lumineux de la force

Me revoici me revoilà. Je vois que cette rubrique vous plaît bien alors je continue sur ma lancée 😉

Aujourd’hui je vais vous parler de ce qui, je pense, me caractérise le mieux : mon côté enjoué. J’ai une vie plutôt cool, une famille aimante, une belle maison, un bon métier dans lequel je m’épanouis, bref, aucune raison de voir la vie en noir. Malgré tout, comme pour tout le monde, il y a quelques petites ombres de temps en temps. Rien ne peut être à 100% lumineux.

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Mais voilà, j’ai choisi d’être positive, de voir les problèmes comme des nuages (plus ou moins gris ou même noirs) qui finiront par passer. Je ne cherche pas à les chasser, ce n’est pas toujours possible, je cherche juste à apporter un peu de bonheur qui pourra permettre de mieux supporter la météo le temps qu’il faudra. Et cet état d’esprit j’essaie de le garder partout. Je pense même que parfois c’est contagieux et que ça aide alors pourquoi s’en priver ?

Mais comment faire quand c’est un peu trop noir ? Je n’ai pas de solution miracle, je ne l’ai pas inventée non plus mais pour moi, voilà comment ça fonctionne. La photo ci-dessus a été prise depuis mon jardin… à chaque fois qu’il y a des arcs-en-ciel , ils apparaissent toujours à cet endroit c’est quand même fabuleux !!!

Et bien voilà, la phrase que vous venez de lire explique comment je fais ! En réalité, je sais apprécier les petites choses qui m’entourent. C’est très varié mais la plupart du temps, il suffit que j’ouvre mes yeux et mes oreilles.

Tout est là à portée de main : un vol d’oiseaux, un insecte, un nuage, de la brume, le souffle du vent (doux ou froid), un paysage, une odeur, le sourire d’un enfant, le rire d’un adulte, un clin d’oeil complice, un morceau de chocolat qui fond en bouche, une fraction de seconde de silence… bref chacun d’entre nous peut trouver des petits bonheurs il suffit d’être attentif. Et cela permet d’apporter un peu de plaisir et de paix.

Je vous laisse méditer et je reviens très vite vers vous avec un article qui parle des petits bonheurs ! 😉

La famille Zastuce est bien culottée !

Tout d’abord, MERCI pour vos retours sur l’article d’hier ! J’aime beaucoup cette idée de se serrer les coudes pour réussir à dire NON ! Promis je penserai à vous aussi la prochaine fois 😉

Le grand Petit Poulet a besoin de nouveaux sous-vêtements m’a-t-il dit. En bonne mère dévouée, je me suis exécutée 😉 Pour le moment, il n’y en a que deux mais d’ici la fin des vacances, j’envisage d’en coudre d’autres.

Patron du Ottobre 6/2016.

Partie sur ma lancée, j’en ai profité pour finir une culotte laissée en attente pour la P’tite Poulette. Il s’agit du modèle Thalassa de chez Petit D’om. C’est un patron de maillot de bain mais on peut s’en servir pour coudre des culottes.

J’en ai également cousu une pour moi. Je n’avais qu’une culotte taille haute et comme elle est très agréable à porter et qu’il me restait des chutes, je ne me suis pas privée ! Toujours le patron Paola de chez Petit patron.

Monsieur Zastuce n’est pas en reste, il y a quelques semaines, j’avais testé le patron BIP le slip de chez Etoffe malicieuse. Ce modèle lui plaît bien, il m’a même dit qu’il serait d’accord pour en avoir d’autres.

Voilà des chutes de tissu bien rentabilisées !!!

L’article égocentrique : j’ai dit non !

Je ne vais pas vous parler du « non » qu’on répond à nos enfants, celui qui tient bon pour rester cohérent. Celui-ci je le maîtrise. Je réussis à tenir mes engagements, chaque décision est réfléchie et un non et un non, il a toujours une raison valable et expliquée clairement.

Je vais vous parler de ce « non » que je m’habitue à tenir pour arrêter de rendre service et qui finit toujours par me faire regretter le oui qui a précédé ! Je suis sûre que vous voyez de quoi je parle 😉

Par exemple : la robe de l’article d’hier en est un exemple très concret. Il y a quelques années je complétais mon temps partiel dans l’éducation nationale en vendant mes créations. J’ai abandonné et je me suis dit NON à moi-même. Cela n’était plus possible, je ne pouvais pas passer mon temps à coudre pour les autres plutôt qu’à ma famille et à moi-même. Vendre mes créas n’avait pas assez de sens. Une exigence de plus en plus présente, des délais assez courts et cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête qui faisait pesée sur mes épaules bien trop de pression. Plus assez de satisfaction à coudre mais une contrainte. Bref, j’ai dit non et j’ai bien fait ! Je me suis donc mise à coudre pour la famille Zastuce. Se fût libérateur jusqu’au jour où on m’a demandée de réaliser une robe, quelque chose que je maîtrise et qui ne demande pas trois jours de couture d’investissement. Et je me suis dit, pourquoi pas ! Et ce fût une erreur… j’ai trainé et trainé encore parce que ce sentiment d’engagement était revenu. Alors, avant-hier, lorsque la maman de la copine de la Poulette m’a demandée si je pouvais coudre une veste, j’ai répondu que j’étais très flâtée, que sa confiance me faisait chaud au coeur mais que ce serait non ! Et vous savez quoi ? Je culpabilise mais je vais tenir bon 😉

Encore un peu de chemin à parcourir mais j’ai déjà bien avancé ! Et vous ? quelles sont vos astuces pour dire non sans culpabilité ?

Pour une amie de la P’tite Poulette

Il paraît que la P’tite Poulette fait des envieuses avec ses vêtements « fait maison » à l’école. La maman d’une amie de Pauline m’a demandée si je pouvais coudre une robe pour sa fille. Elle m’a dit ne pas être pressée… grave erreur !!! Le manque de temps et la procrastination (une parente du côté de ma cousine germaine) ont eu raison de cette robe qui a donc mis plus de deux mois avant d’être cousue ! Heureusement, au bout d’un certain temps, la raison et la culpabilité me font retrouver la sagesse, et les vacances aidant, je me suis enfin mise au travail.

La maman avait donc choisi le tissu et cette robe « Happy rainy day » du Ottobre 4/2017 et comme il me restait un petit bout de jersey, j’ai cousu une culotte assortie 😉 !

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